en Slovaquie
Depuis une semaine je me trouve à Ljubljana en Slovaquie. Ce site totalement artificiel est très gros par rapport à Prague. Tout comme Prague, les infrastructures favorisent le développement d’athlète de haut niveau. L’une des membres de l’équipe slovaque à seulement 16 ans, croyez-moi elle va vite!! Au cours de la dernière semaine, je n’ai pas eu le temps de vous écrire, car j’étais trop occupé. Toutefois, après la première coupe du monde j’ai commencé à réfléchir aux performances des autres pays par rapport au Canada. Plus particulièrement aux Chinois qui sont toujours dans le top 20 et qui font parfois des podiums.
En 2001 lorsque j’ai fait ma dernière coupe du monde je me souviens très bien d’eux et de leurs performances médiocres. Je me souviens qu’ils étaient des débutants. Aujourd’hui, nous battent sans trop de soucis. Pourquoi? D’abord, ils ont une mentalité bien particulière je dois l’admettre. Comme nous le savons, les droits de l’homme n’existent pas trop. Sauf qu’ils s’entraînent pour gagner pas pour participer. J’essaie de mettre la main sur leurs programmes d’entraînement, car selon ce que j’ai pu entendre c’est complètement fou. Que ce soit les Chinois ou les Européens pour eux le kayak est un travail alors que pour les Canadiens cela semble être plus un passe-temps. Je pense que cette mentalité n’est pas juste en kayak, mais dans beaucoup de sport. Il ne faut pas s’étonner que les résultats soient mauvais aux jeux Olympiques. Je me souviens d’un formateur à l’institut national de formation des entraîneurs qui m’avait dit que les Canadiens qui montaient sur les marches des podiums lors des Jeux olympiques étaient des erreurs de parcours, car notre culture et notre système sportif ne permettent pas de former des athlètes de haut niveau.
Hier soir j’ai pris des bières avec Helmar Steindl qui à au moins 70 ans. Le monsieur en question à terminer 8ième lors des Jeux olympiques de 1972. Je vous rappelle que c’est la première fois que le kayak a été un sport olympique. Il a même fait les championnats du monde à Jonquière e 1979! La présence de cette légende m’a poussé à le questionner sur l’évolution de la culture de notre sport. À son époque il faisait du kayak l’été et du ski durant l’hiver. Il pouvait faire l’équipe nationale dans les deux sports en même temps. Mais avec le temps le niveau est devenu de plus en plus élevé. Aujourd’hui, c’est impossible, car les athlètes doivent s’entraîner à temps plein pour performer. Peu importe le sport se sont des athlètes professionnels qui travail à temps plein pour devenir les plus performants.
Ce qui est utopique, c’est que le système sportif canadien de soutien financier est lui-même fondé sur les performances pourtant les moyens que l’ont donnent aux athlètes pour performer sont assez discutable. Mais ce n’est pas juste une histoire de gros sous, il y a également la culture qui influence. C’est justement là que nous nous plantons sévèrement ! Comme le mentionnait Helmar ”De nos jours il ne faut pas blesser l’athlète dans sont estimé de soit. Il ne faut pas trop le brasser lorsqu’il fait une mauvaise performance.” Soyons réalistes! Pour être les meilleurs, il faut repousser les limites, en demander plus et ne pas se gêner pour le dire lorsque c’est médiocre. Il faut également que les athlètes arrêtent de se raconter des histoires et acceptent de tout laisser de coter pour devenir les meilleurs.